2008 04 23 CNC Etude sur les hypothèses de modèle économique du cinéma numérique

En septembre 2007, le Centre national de la cinématographie a constitué un groupe de travail sur l’économie de la projection numérique en salles de cinéma. La présidence de ce groupe a été confiée à Monsieur Philippe Levrier, Président de France télé numérique et Président de la commission d’aide sélective à la création et à la modernisation des salles du CNC. Ce groupe de travail était composé :
- pour la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), de Jean Labé, Jean-Pierre Decrette, Richard Patry, Stéphane Landfried et Marc-Olivier Sebbag ;- pour la Fédération nationale des distributeurs de films (FNDF), de Victor Hadida et Antoine Virenque ;- pour Distributeurs indépendants réunis européens (DIRE), de Carole Scotta, Martin Bidou et Anne Pouliquen ;- pour le CNC, de Olivier Wotling, Valérie Lépine-Karnik, Hugues Becquart, Nicole Delaunay, Lionel Bertinet, Benoît Danard, Caroline Jeanneau, Antoine Trotet et Sophie Jardillier.
Dans le cadre de ses travaux, le groupe a examiné les conditions économiques d’introduction de la projection numérique en salles sur le marché français de l’exploitation cinématographique. Plus particulièrement, il a cherché à examiner les conditions de financement de cette évolution. Pour cela, il a procédé à l’évaluation des besoins de financement en fonction des éléments de coûts induits par la mise en œuvre de la projection numérique, dans la limite d’une valorisation suffisamment précise de ces coûts. Ces évaluations, validées tant par les représentants des distributeurs que par ceux des exploitants, constituent le socle à partir duquel pourront être poursuivis les travaux de simulation afin de déterminer des solutions de financement.

A la demande du groupe de travail, le service des statistiques du CNC a développé un outil de simulation économique des conditions de financement de la projection numérique en salles. La construction de ce modèle a été réalisée en collaboration avec le groupe de travail. Ce modèle présente différents scénarios à partir d’une situation à un instant donné, en considérant que toutes les salles sont équipées et que tous les films sont disponibles en numérique. Cette approche statique ne permet pas de prendre en compte les coûts et économies véritablement générées en raison de la durée de la phase de transition. Toutefois, cet outil a permis d’envisager et d’examiner de multiples simulations en fonction de différentes hypothèses de coûts et de scénarios de contributions des acteurs du marché. L’ensemble des paramètres et hypothèses figurant dans les simulations a été validé par les membres du groupe de travail.

L’ensemble des travaux a été mené en considérant que le cadre contractuel et juridique régissant les relations entre distributeurs et exploitants ne doit pas être modifié par la transition numérique, garantissant ainsi le maintien de la liberté et la diversité de programmation.

Ce rapport présente les résultats des travaux de ce groupe et plus particulièrement l’identification des coûts de la projection numérique et leur valorisation, le fonctionnement de l’outil de simulation économique et des exemples de résultats.